“Les Lettres Mouchetées”, est une maison d’édition indépendante fondée en 2015 à Pointe-Noire, (République du Congo) par Muriel Troadec, née à Abidjan.

“Lettre mouchetée” est l’autre nom donné au bois d’Amourette, un bois exotique tacheté de noir qui servait autrefois à la fabrication de caractères d’imprimerie en raison de sa résistance.

L’objectif des Lettres Mouchetées : accompagner les auteurs de la région, leur permettre de s’exprimer, de raconter, de témoigner, et de contribuer ainsi au partage des cultures, à la connaissance, à l’éveil des consciences face aux réalités de ce monde africain à travers des romans, des récits et des recueils de nouvelles.
Avec le temps, les publications se sont diversifiées, se sont élargies aux auteurs venus d’autres horizons et à la publication d’essais sociétaux, économiques et politiques.

En 2021, une antenne des Lettres Mouchetées est créée en France pour faciliter la diffusion des ouvrages.

La distribution est assurée par le Comptoir SPE (Paris).

 Muriel Troadec (à droite) avec Bénédicte Froger-Deslis (auteur de “La Rue Est Mon Royaume”)

Emmanuel NGOMA NGUINZA SANZA LITTERAIRE – 2016

Les Lettres Mouchetées ont pour objectif de servir les auteurs et contribuer à faire connaître la nouvelle génération d’auteurs congolais et diffuser leurs œuvres à travers une collection dédiée : La collection Mbongi. (Mbongi représente le lieu de convergence pour l’échange, les débats d’idées … ).
Aimé Césaire, puis Léopold Sédar Senghor, ont défini la négritude comme l’ensemble des valeurs culturelles de l’Afrique noire, en un mot : une culture. Des générations d’écrivains ont emboité le pas aux maîtres à penser, tout en s’adaptant à l’évolution de leur contexte : colonisation, indépendance, dictature, révolution…

La littérature congolaise – au sein de l’espace littéraire d’Afrique francophone – est encore trop méconnue du grand public et de l’Occident.

Trois générations d’écrivains, romanciers, dramaturges et poètes se sont succédées depuis les années 50, parmi lesquels le doyen, Jean Malonga avec entre autres, son « Cœur d’Aryenne » publié en 1953, qui ouvrit une nouvelle voie en marge du courant classique de la négritude, en passant par Sylvain Bemba, « l’ homme-orchestre » dont les conseils avisés ont aidé bon nombre d’auteurs congolais à s’épanouir dans le cheminement de l’écriture, Jean-Pierre Makouta-Mboukou,  (L’homme aux pataugas), Emmanuel Dongala, (Les petits garçons naissent aussi dans les étoiles), Sony Labou Tansi, (L’anté-peuple)… à Alain Mabanckou,  avec son dernier essai, (Le monde est mon langage).